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LE DERNIER

venait de mourir après avoir acquis à sa république plusieurs provinces, et un quartier de la ville de Constantin. Toutes ces usurpations étaient l’ouvrage d’une croisade prêchée contre les infidèles.

« Vous voyez, » dit en s’interrompant Macaire à Trencavel, « que les hommes sont partout les mêmes et qu’ils regardent comme une proie tout ce que leurs mains peuvent atteindre. Ce que ces croisés ont fait aux Comnènes, d’autres l’ont fait à votre père et au comte de Toulouse. Il est dans la nature des croisés d’obéir au pape avec transport, quand la rapine leur est permise et offerte ; et de lui désobéir, quand il veut mettre un frein à leurs usurpations. »

Macaire reprit son récit : « Valid avait pourvu généreusement à nos besoins, et bientôt les succès de ma pratique médicale me donnèrent les moyens de vivre d’une manière honorable.

« Mes soins furent agréés à la cour de l’empereur Henri, et le roi des Bul-