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LE DERNIER

sérieuses et plus étendues. La connaissance des êtres naturels dont le monde est composé excita vivement sa curiosité. Elle aimait surtout à étudier les plantes, leurs vertus ; les affinités et les différences qui les caractérisent ; leur aptitude à végéter selon la qualité des lieux et des climats. J’allais pour elle parcourir les montagnes voisines et jusqu’aux sommets des Alpuxarras et de la Sierra Nevada. J’en revenais chargé des trésors d’une végétation inconnue aux habitans des plaines. De tous les liens de la sympathie, qui peuvent resserrer deux êtres de sexe différent, ceux qui ont leur origine dans le goût des sciences, et dans les passe-temps d’une étude commune, sont sans doute les plus doux, comme les plus irrésistibles.

Les recherches, les méditations, font de ceux qui s’y livrent une espèce séparée du reste des hommes, une association dont les membres se reconnaissent, se préfèrent mutuellement, sans aucun égard pour les obstacles que fait naître la diversité de