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DES TRENCAVELS.

Exclus par la violence et contre le vœu de son troupeau, il reprit sa dignité, en obéissant à ce vœu quand la violence fut vaincue(3). Le clergé, qui se trouvait sans pasteur, se rassembla autour de son ancien chef, et marcha avec lui et la foule des habitans au-devant de l’armée triomphante.

« Habitans de Carcassonne ! » s’écria le comte de Foix, « nous vous rendons vôtre seigneur ; nous ramenons à son peuple l’héritier des Trencavels ; le fils de celui qui vous fut arraché par un crime. » En disant ces mots, il tenait dans sa main celle du jeune vicomte, et le présentait aux nouveaux venus.

Chapelains, chevaliers, bourgeois, tous s’empressent autour de lui et l’obsèdent de leurs hommages.

Il embrasse l’évêque Bernard, et reçoit sur ses joues les larmes qu’arrache au prélat le souvenir de son prince assassiné avant la fin de son cinquième lustre.

Ils entrent ensuite dans la ville au bruit