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DES TRENCAVELS.

Les capitouls arrivèrent en ce moment pour annoncer à ces seigneurs que les templiers, fidèles amis de Raymond, s’étaient chargés de conserver dans l’enceinte de leur monastère le corps du comte de Toulouse, sans lui donner la sépulture jusqu’au moment où on aurait obtenu du St.-Père la permission de l’enterrer.

« C’est bien, » dit Roger, « il ne faut pas disputer à Rome son droit sur les morts ; mais nous avons appris à nos dépens qu’il ne faut pas laisser les vivans à sa merci.

« Votre jeune prince, » ajouta-t-il, « saura tirer un meilleur parti que son père des forces qui lui restent ; secondez ses efforts et soyez-lui fidèles. Je vais mettre en liberté votre évêque qui est en mes mains ; mais n’oubliez pas que ses caresses sont plus à craindre que ses menaces.


« Priez Dieu maintenant qu’il m’accorde d’achever la délivrance du pays, et de réintégrer dans ses domaines l’héritier des Trencavels. »