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DES TRENCAVELS.

L’abbé de St.-Sernin marchait à leur tête, et plusieurs templiers s’étaient joints à ce cortège ; contens et satisfaits de la délivrance de leur prince, ils laissaient apercevoir sur leur visage l’empreinte des regrets que leur causait une victoire remportée sur l’Église. Ils exprimèrent au comte de Foix toute la peine qu’ils éprouvaient de se trouver soumis aux rigueurs de l’interdit, et de ne pouvoir accueillir l’armée victorieuse en leur qualité de ministres du Dieu tout-puissant, mais seulement comme fidèles sujets de leur prince.

Le comte de Foix loua leurs scrupules et chercha à les rassurer sur l’avenir. « Notre cause, dit-il, « est déjà gagnée au ciel, et nous ne pouvons tarder à la gagner à Rome. Vous nous aiderez en cela, car nul ne peut mieux que vous témoigner hautement les intentions pures et l’innocence du comte de Toulouse, votre seigneur légitime. »

Les chapelains rentrés dans la ville se