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LE DERNIER

avaient pénétré, et se trouva lui-même en présence de Guy de Montfort.

Celui-ci ne chercha qu’à gagner du temps pour disposer et dissimuler sa retraite.

Les fatigues du combat et l’arrivée du comte de Foix avaient modéré l’ardeur des cathares. Ils attendaient maintenant les ordres du général. Les évêques étaient déjà loin du camp ; ceux qui n’avaient pu trouver des chevaux allaient à pied. Les moines et les chapelains fuyaient avec eux. Les plus craintifs avaient changé leurs habillemens ; et l’on vit des frères prêcheurs, travestis en soldats, couvrir d’un casque empanaché leur tête à-demi rasée. Les vassaux du clergé mal armés et en désordre protégeaient cette fuite hâtive. Les uns priaient pour leurs maîtres, d’autres les tournaient en dérision, d’autres les maudissaient.

Le comte de Foix avait choisi le point d’attaque qu’il jugeait le plus faible ; il y dirigea ses meilleurs bataillons. Quelle