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LE DERNIER

croisés était concentrée autour de Montaudran. Il jugea aussitôt qu’Olivier de Termes, ne rencontrant point d’obstacles sur la route, entrerait dans Toulouse et déterminerait les troupes de Raymond à en sortir avec lui. Il crut à propos de retarder son mouvement, pour attendre un aussi puissant concours.

Du haut des collines où l’année faisait halte, on apercevait les torrens de flammes et de fumée de l’immense bûcher qui consumait les Albigeois. Les cathares ne s’y méprirent point : « Voyez-vous ces flammes, » s’écria Cyrille Jourdain, « elles sont allumées pour brûler nos frères, pour en faire des martyrs et des saints ; et nous sommes spectateurs tranquilles de cette profanation ! Qui nous retient d’aller entraîner dans le même brasier ces juges de sang, ces persécuteurs de la foi ? Je crois entendre dans les airs les concerts, des âmes célestes qui nous appellent à la vengeance et à la victoire. »

Les cathares furieux n’attendent plus