Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/234

Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
DU LIVRE VINGT-DEUXIÈME.

se tint à la cathédrale, d’autres disent à l’église de la Madelaine ; les bourgeois s’y rendirent armés. Celui qui avait été maltraité dit à Trencavel : « Voici le malheureux qui est ennuyé de vivre, parce qu’il ne peut vivre sans honte. Êtes-vous, seigneur, disposé à réparer le mal qu’on m’a fait ? » Trencavel répondit qu’il était prêt à se conformer au conseil et à l’arbitrage des notables assemblés, « Mon injure, » répliqua l’offensé, « ne peut être lavée que dans votre sang, » Les conjurés se jetèrent aussitôt sur le vicomte et l’égorgèrent au pied de l’autel malgré les efforts de l’évêque. Pierre de Vaucernay dit que celui-ci eut les dents cassées en voulant défendre son seigneur.

Hist. de Langued., t. 3, p. 18.

(6) Stagnum tauri. Pline.

(7) Cette fontaine a été célébrée par la muse de Lefranc de Pompignan, dans son voyage écrit à l’imitation de celui de Chapelle et de Bachaumont ; elle subsiste encore avec son dôme de feuillage.

(8) Cette prédiction s’est vérifiée ; le dernier prieur de l’abbaye de Valmagne, dom D., ancien militaire, ayant une jambe de bois, fut nommé en 1790 le premier commandant de la garde