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LE DERNIER

que le corps et le sang de J.-C. puissent être faits par la vertu de la divine parole et le ministère du prêtre. Mais la sentence de mort, prononcée contre quiconque ne croirait pas à la présence réelle(22), les a fait changer de langage. Quelle est votre doctrine maintenant, et votre hérésie se renferme-t-elle dans les bornes de celle de Bérenger, qui, en niant la vérité du corps, ne contestait pas le sacrement, ou l’apparence et la figure ? Ou bien niez-vous à la fois la vérité de la chair et du sang et leur sacrement, figure ou apparence, laissant ainsi le peuple de Dieu sans sacrifice(23). »

« Nous sommes tous d’accord, » répondit Géraud, « qu’il ne peut y avoir ni de sacrifice, ni même de prière agréable à Dieu, si le prêtre qui sacrifie ou qui prie est un homme impur et vivant dans les habitudes, du péché mortel. Nous ne faisons pas consister l’orthodoxie dans des propositions subtiles qui servent seulement à voiler la fraude et la cupidité.