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NOTES

(2) Un déchirement du sol a été nécessaire pour mettre à découvert la structure basaltique de la coulée de lave, qui s’étend de St.-Tibéri à Bessan, Avant cette rupture, les eaux de l’Hérault formaient un lac de la plaine de Pézenas, et deux autres lacs précédaient celui-là jusqu’à la gorge où l’Hérault sort des montagnes au-dessous de St.-Guillem.

La plupart des vallées ne sont comme celle de l’Hérault qu’une série de bassins, où les eaux ont été long-temps retenues par des digues ou chaussées, dont on voit encore les restes sur les deux rives du courant.

Cette excursion géologique, dans la bouche d’un troubadour, paraîtra sans doute un peu précoce ; mais il est des rapports sous lesquels la géologie est de tous les temps, et n’exige de la part des observateurs qu’un coup d’œil juste et ce qu’on a coutume d’appeler le bon sens. C’est ainsi qu’Hérodote parmi les anciens, et parmi les modernes Bernard de Palissy et Stenon, ont précédé tous les géologues.

(3) Attilion était contemporain de St.-Benoit d’Aniane, et abbé de St.-Tibéri, lieu déjà célèbre par le martyre et les tombeaux des saints Tibère Modeste et Florent ; le nom du premier de ces saints était déjà substitué à celui de l’ancienne Cessero.

Hist. de Langued., t. 1, p. 434.