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LE DERNIER

tique, et se plaisait à entendre les réponses pleines d’onction et d’humilité qui sortaient de la bouche de ce religieux.

Ils passèrent ensemble les Apennins, après avoir traversé les villes d’Imola, de Faenza, de Césène et d’Urbino. Les chemins étaient couverts de religieux, de pèlerins, et d’hommes pieux de toute espèce, qui dirigeaient leurs pas vers Assise, où devait se tenir le chapitre général des frères mineurs. Pérouse était encombrée d’étrangers ; les maisons religieuses donnaient l’hospitalité, et semblaient converties en autant d’hospices pareils à ceux que les monarques d’Orient ont fait construire pour héberger leurs caravanes. Foulques et les siens furent reçus dans le couvent des bénédictins de l’ordre du Mont-Cassin. Ils s’y trouvèrent avec plusieurs frères d’ordres et d’habits différens : Trencavel témoignait sa surprise et s’informait curieusement des noms et des pratiques de toutes ces associations vouées à la pénitence.