Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/192

Cette page a été validée par deux contributeurs.
183
DES TRENCAVELS.

abandonné(8) son père terrestre pour le père commun des hommes, il se tient éloigné des grands, ou ne les approche que pour leur faire entendre des paroles sévères ; mais je songe aux moyens de nous ménager un appui dans cet homme de Dieu. J’ai appris qu’il est prêt à se rendre au chapitre général de son ordre, qui doit se tenir à Assise. Nous pouvons diriger notre route par cette ville, sans prolonger notre voyage. Le cardinal Hugolin, évêque d’Ostie, doit s’y trouver ; François a beaucoup d’ascendant sur l’esprit de ce prélat, et celui-ci est l’âme des conseils du St.-Père. Nous pourrons ébaucher à Assise ce qui doit s’achever à Rome. »

Le voyage fut repris lentement ; on suivit la route de Parme, de Reggio, de Modène. L’arrivée à cette ville fut signalée par un événement non moins remarquable que celui de Plaisance. Le marquis d’Est s’était(9) approché de la ville avec une petite armée ; les habitans, ayant tenu conseil, s’accordèrent à le recevoir