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DES TRENCAVELS.

tenues par des tréteaux, lui servait de chaire. Il était couvert d’une robe sale ; sa figure paraissait ignoble ; son front(5) était rasé ; ses yeux petits, mais brillans, s’agitaient sans cesse sous des paupières épaisses ; sa barbe hérissée cachait ses lèvres ; une corde ceignait ses reins ; des courroies attachaient à ses pieds nus des sandales de bois. — Trencavel fut frappé de la ressemblance que présentait ce costume avec celui des cathares albigeois. Il se rappela ensuite que les pauvres de Lyon, disciples de Valdo, s’étaient revêtus de ces habits sans avoir pu obtenir du St.-Siège l’approbation qui fut accordée à François.

Le langage de l’orateur chrétien n’était point superbe, mais familier(6). Il exhortait à la paix, et la faisait désirer en prouvant ses grands avantages par des argumens vulgaires, à portée de tous les esprits. Il appelait en témoignage de ses paroles les anges, les hommes, les démons eux-mêmes.