qu’en admettant la première fin du mariage, qui est celle d’avoir des enfans, ils rejettent absolument la seconde qui est celle de servir de remède à la concupiscence(13). »
« Les égards pour la concupiscence nous touchent peu, » répondit Géraud, « nous cherchons à être purs non à le paraître ; le même degré de perfection n’est pas permis à tous ; mais nous honorons de notre estime ceux de nos frères que nous ne pouvons suivre. »
« Cette pureté dont vous vous glorifiez, » dit Miramont, « est bien démentie par les pratiques infâmes que vous autorisez afin de prévenir la génération des enfans, et par ce genre d’eucharistie que vous tenez des manichéens(14). »
« Quelle eucharistie ? » dit Géraud. « Il y a, » répondit Miramont, « des choses tellement exécrables, qu’on n’ose même y penser loin qu’on puisse les exprimer(15) ; et c’est l’une de ces choses que St.-Augustin reprochait aux manichéens : certes, ils ne