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LE DERNIER

réconcilier. Il négocia et fit proclamer un pacte en vertu duquel les nobles auraient la moitié des magistratures et les deux tiers des ambassades, laissant au peuple l’autre tiers des ambassades, et l’autre moitié des magistratures(3). Cet accord n’a duré que quelques mois, et, après plusieurs rixes sanglantes, nous avons été contraints de nous retirer de nouveau dans nos châteaux avec nos familles, et de guerroyer contre nos concitoyens. Aujourd’hui une pacification nouvelle nous est annoncée ; on nous assure qu’elle sera plus durable, parce qu’elle est l’ouvrage d’un homme de Dieu, à la parole duquel rien ne résiste. C’est le saint homme François, fondateur de l’ordre des frères mineurs(4). »

Les cavaliers français et les italiens entrèrent ensemble dans Plaisance. Tout le peuple était rassemblé dans la place publique, et écoutait avidement les discours du prédicateur séraphique.

Un théâtre de quelques planches, sou-