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LE DERNIER

ce but sans beaucoup de difficultés ; mais les rivalités sont nées avec leur affranchissement, et ont arrêté leurs progrès. Les cités devenues indépendantes ont voulu s’assujettir les cités voisines ; l’esprit de jalousie les a maintenues séparées, et souvent ennemies. Aucune grande association ne s’est formée, si ce n’est d’une manière passagère et pendant l’heure du danger. Attaquées par la puissance des empereurs germains, ces villes ne se sont réunies contre l’empire, que pour se procurer le loisir de se battre entre elles. L’empire a fomenté ces haines intestines, et les peuples d’Italie que leur union eût pu rendre si redoutables à l’ennemi commun, se sont insensiblement partagés entre les deux factions qui ont pris naissance dans les rivalités des familles impériales d’Allemagne, et leurs relations avec le Saint-Siège(1). »

Les voyageurs approchaient de Plaisance pendant, que Foulques achevait ces paroles. Ils virent, sur la route de Bobbio, un