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DES TRENCAVELS.

veau pour Trencavel ; les champs étaient parsemés de travailleurs, et les villes remplies d’ateliers ; on n’y voyait pas cette multitude de serfs couverts de haillons, et se mouvant nonchalamment.

Le terrain n’était pas comme en-deçà des Alpes, hérissé de forêts touffues, ou de buissons et de landes herbeuses ; une population active élevait des édifices nouveaux, ou défrichait des terres incultes.

Cependant l’appareil de la guerre se montrait partout ; chaque ouvrier ou laboureur, étant aussi soldat, maniait tour-à-tour les armes et les instrumens des arts.

Dans plusieurs villes, les habitans étaient partagés en deux sections ennemies. Celles dont les citoyens ne tenaient qu’un parti, se trouvaient en état de guerre avec d’autres villes voisines. Ce contraste des bons effets de l’industrie et des désordres suscités par l’abondance des biens, ne pouvait s’expliquer dans la pensée de Trencavel. Il admirait les uns ; les autres