sur un bateau fragile, dépourvu de provisions, et de se laisser conduire par les vents et les courans au lieu de leur destination.
« Ils abordèrent en effet à Marseille ; Lazare, à peine arrivé, se mit à guérir les lépreux. Il lui suffisait pour cela de les toucher de ses saintes mains. Ces lépreux convertis furent les premiers chrétiens du pays des Gaules ; et Lazare en fut le premier évêque. Sa sœur Marthe demeura auprès de lui pour prendre soin les malades ; et son ardente charité la conduisit plus tard à Tarascon. Magdelaine, possédée du zèle de la pénitence, chercha dans les montagnes cette caverne que nous allons visiter, où elle continua de prier et de pleurer pendant trente-trois ans. »
« Des esprits inquiets, » ajouta le moine, « ont cherché à démentir ce récit édifiant, en alléguant que la mémoire de cette famille de Lazare s’est conservée pendant les premiers siècles de l’Église à Éphèse, où ils prétendent que ces saintes