naissant envers son chapelain, l’a choisi pour reconstituer le monastère de la Ste.-Beaume, en y appelant des religieux de son ordre, et il a assigné de nouveaux domaines pour enrichir sa dotation. »
Foulques saisit cette occasion de visiter le nouvel établissement qui d’ailleurs se trouvait sur notre route. Plusieurs moines de Dominique partirent avec nous de Montpellier ; nous passâmes le Rhône à St.-Gilles, et un court trajet nous conduisit à Aix, puis à St.-Maximin.
Pendant le voyage, j’avais prié l’un des religieux de m’expliquer comment Ste.-Magdelaine était venue d’un pays si éloigné jusqu’en Provence, où il n’y avait alors que des payens.
« Dieu l’a voulu ainsi, » me répondit le dominicain, « afin de délivrer la ville de Marseille d’une lèpre effroyable. L’honneur de cette guérison était réservé à Lazare, frère de Magdelaine. Un messager du ciel vint intimer à ce saint homme l’ordre de s’embarquer avec ses sœurs,