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LE DERNIER

ces compagnons du pape Silvestre, qui lorsque Constantin donna du bien à l’Église, n’y voulurent point consentir et qui se retirèrent de sa communion en persévérant dans les voies de la pauvreté. Ce fut alors que l’Église ayant défailli dans Silvestre et ses adhérens, la doctrine de vérité se réfugia chez les dissidens(8).

« Les dissidens se sont répandus dans toute la chrétienté. Ils ont vécu pauvres et endurant la faim, la soif, les persécutions ; mais leur père qui est au ciel ne les a point abandonnés. Ils n’ont pas créé des conciles, érigé des sièges somptueux, établi des tribunaux, mais seulement seize églises ou réunions principales, où les fidèles sont divisés comme au temps des apôtres en deux classes, celle des croyans qui est très-nombreuse, et celle des parfaits qui est plus restreinte(9).

« Quant à nous, l’église d’Agénois est notre mère et nous tenons de nos pères les doctrines et les pratiques qu’eux-mêmes avaient reçues de leurs ancêtres(10). »