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LE DERNIER

dans l’art de la marchandise. Dieu veuille nous préserver des pièges de ce traitant, et nous permettre de négocier avec les neveux du cahorcin ! »

Foulques et Aimar s’étant rendus au logis de Muchagnac, le trouvèrent entouré par un rassemblement nombreux, et apprirent que le préposé Capelin venait de mourir. Il n’était bruit que de la sainteté de ce personnage et de l’édification de ses derniers momens. Bientôt on vit arriver sur deux files une communauté de religieux précédée de la croix, et ayant leurs livres en mains. On fit la levée du corps, il fut déposé dans une bière et porté solennellement à l’église. La foule s’y rendit avec empressement, Aimar et Foulques l’y suivirent.

Un religieux aux cheveux blancs, à la face vénérable, monta sur la chaire et commença à informer l’auditoire que lui-même avait été appelé à confesser celui dont le corps était exposé, et à l’assister dans son agonie ; il ajouta qu’il ne prenait