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LE DERNIER

de son établissement a été de rendre ces besoins toujours croissans. C’est ainsi qu’en Italie plusieurs souverains sont devenus tellement nécessiteux, que les marchands se sont mis à leur place(3). »

Trencavel écoutait Foulques avec attention, et se livrait à des réflexions toutes nouvelles sur la condition des peuples et de ceux qui les gouvernent. Il pria l’évêque et son fidèle Aimar de prendre toutes les mesures convenables avec le marchand de Cahors, et les autorisa à engager ceux de ses domaines qui seraient le mieux à son gré. L’argentier s’appelait Muchagnac. Avant de se rendre chez lui, Foulques en demanda des nouvelles à son hôte qui lui répondit : « Muchagnac est absent, ses affaires l’ont rappelé en Italie ; deux de ses neveux le remplacent ici ; mais, se méfiant de leur inexpérience, il a depuis quelque temps, envoyé auprès d’eux un homme consommé dans les affaires, qui est chargé de poursuivre ses recouvremens. Le bruit s’est répandu, il y a peu de jours,