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LE DERNIER

par le vicomte. Les préparatifs du voyage ne furent pas longs. Raimbaud demeura chargé des soins du gouvernement : Trencavel l’investit de tous ses pouvoirs ; mais, en s’en séparant, il voulut, du moins, conserver auprès de lui le fils de ce père adoptif, celui qui avait été le compagnon de son enfance.

Le cortège fut composé de l’évêque Foulques, d’Aimar de Montaillou et de deux autres chevaliers, Gisbert et Adhémar. Ils se dirigèrent vers Montpellier, en évitant le passage de Narbonne, où résidait le légat, et sans se détourner vers Pézènes, afin de ne pas perdre de temps. Gisbert fut envoyé par Trencavel à sa mère pour l’informer de ses projets et des motifs qui pressaient sa marche. À Montpellier, Foulques dit à Trencavel : « C’est ici que nous devons préparer les moyens nécessaires à la réussite de notre entreprise. Nous ne pouvons faire un pas en Italie sans éprouver le besoin d’argent. Ce métal est même souvent devenu l’âme des négociations les plus