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DES TRENCAVELS.

du St.-Père ce qui lui est dû par les droits de sa naissance et ce qu’il a déjà recouvré par la force des armes ? Il ne sacrifiera pas à un vain point d’honneur son repos, celui de ses peuples et le salut de ce qu’il aime. »

« Père de Cécile, » s’écria Trencavel, « je mets ma vie entre vos mains ; dirigez mes pas dans la carrière qui doit me réunir à mon épouse.

Foulques lui répondit : « J’ose me flatter d’assurer votre bonheur, et de le préserver des orages qui menacent votre avenir. Le parti le plus sûr est de vous rendre à Rome, et, malgré le poids des années, je m’offre à vous y accompagner. Mes sollicitations auprès du St.-Père ne vous seront pas inutiles, et, si mes prières sont exaucées, vous reviendrez à Carcassonne, purifié de tout anathème, possesseur paisible de vos seigneuries et le plus heureux des époux. »

Le projet de Foulques fut approuvé par Raimbaud, et adopté avec transport