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LE DERNIER

crer le corps de J.-C., non lorsqu’il porte des sandales, mais lorsque, revêtu de l’habillement des apôtres, il est, comme eux, pur et exempt du péché. »

« Vous êtes accusé, » reprit Faugères, « de rejeter le saint sacrifice de la messe comme étant une institution humaine ? » « Oui, » dit Géraud, « nous soutenons, et toute l’histoire en fait foi, que la messe n’a été établie ni par Dieu, ni par les apôtres, et que ce sont les clercs et les cardinaux qui l’ont inventée pour attirer à eux les oblations des fidèles(5). »

« Vous-ne pouvez ignorer, » dit Pons de St.-Gilles, « que, depuis la mission divine du fils de Dieu, l’Église a toujours prescrit d’obéir aux prélats, non-seulement aux bons, mais encore aux mauvais ; que c’est à l’ordre sacré qu’appartient le pouvoir de consacrer, et non au mérite de la personne(6).

« Comment l’évêque et le prêtre qui sont ennemis de Dieu, » répliqua Géraud, « pourront-ils rendre Dieu propice en-