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DES TRENCAVELS.

Foulques instruisit l’abbesse du motif qui l’avait, conduit dans cette solitude éloignée. Il demanda un asile pour sa fille, non pour la consacrer à la vie religieuse, mais pour la préserver des dangers de la vie mondaine jusqu’au moment où sa destinée serait fixée sans retour.

L’abbesse reçut Cécile des mains de son père avec tous les signes d’une tendresse maternelle. La fille de Foulques se livra sans peine, et presque sans regrets, à une gardienne de son sexe. Après le voyage qu’elle venait d’achever, elle éprouvait quelque contentement à ne plus se voir entourée par des hommes qui n’étaient point les amis de Trencavel.

L’évêque et ses compagnons furent ensuite hébergés dans le couvent, ou plutôt dans le château des templiers de Luz ; car l’église, le cloître et la retraite de ces religieux-guerriers, étaient enfermés dans une enceinte de fortes murailles, flanquées de tourelles et couronnées de crénaux.

Foulques sentit en se séparant de Cécile