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DES TRENCAVELS.

L’avis du templier fut adopté ; les prud’hommes s’agenouillèrent devant l’évêque de Toulouse, implorèrent de nouveau son assistance et reçurent sa bénédiction.

Ils se dirigèrent vers Tarbes, en suivant la rive gauche de l’Adour sur un chemin ombragé par les chênes et les ormes, et entrecoupé de hameaux.

Le templier conduisit ses compagnons vers les sources de ce fleuve, à-travers les prairies et les vergers de Campan et de Beaudéan, qui s’élèvent du fond de la vallée sur les penchans des collines. — Au-dessus des premières hauteurs se succèdent par gradins inégaux des montagnes couvertes de pâturages et couronnées de forêts jusqu’aux murailles nues et déchirées du grand Pic du Midi.

Les voyageurs eurent bientôt dépassé cette contrée riante et bocagère ; ils ne virent plus, autour d’eux que des rochers escarpés, les uns arides, les autres revêtus d’une mousse humectée, et nourrissant