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LE DERNIER

vous pourrez vaquer sans inquiétude aux fonctions de votre ministère, en laissant à nos frères le soin de préserver votre enfant de tout mal. »

Foulques goûta ce conseil, et, dès le lendemain, il prit avec son cortège et les deux prud’hommes la route du Lavedan.

Ayant passé l’Ariège au dessous de Pamiers, ils suivirent le chemin qui conduit à St.-Girons, à-travers les montagnes où l’Arise s’engouffre dans une caverne, et renaît en quittant sa marche souterraine auprès du mas d’Azil.

Ils franchirent les eaux du Salat à St.-Lizier et celles de la Garonne au-dessous de Monrejau, près du lieu où les torrens, qui sont descendus par plusieurs gorges des Pyrénées, roulant des cailloux et couverts, d’écume, se réunissent en retardant leur cours dans un lit sinueux, où leur surface unie commence à réfléchir l’azur des cieux et les teintes variées des arbres plantés sur leurs rives.

Les voyageurs traversèrent ensuite le