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DES TRENCAVELS.

la suite d’une donation d’Ermengarde-Godolin, et de Sanche Gasc, son mari, qui s’étaient voués l’un et l’autre à la vie monastique(1).

L’Espagnol Dominique, et Foulques lui-même, ses fondateurs, y avaient réuni, auprès d’une communauté de frères prêcheurs, une maison de retraite, pour les filles des chevaliers qui voulaient se consacrer à Dieu. Celles des bourgeois n’y étaient point admises à faire vœu d’humilité et de pauvreté. Quinze ans ne s’étaient pas écoulés depuis que la première pierre de l’édifice avait été posée, et déjà sa magnificence annonçait la richesse des offrandes qui lui avaient été faites.

Foulques et ses compagnons avaient franchi l’arête des montagnes qui séparent la vallée de l’Ariège de celle du Lectouire ; ils avaient dépassé Lavelanet et s’approchaient de Mirepoix, lorsqu’ils voient venir vers eux un cavalier fort empressé, et pourtant mal assis sur la mule dont il serre les flancs.