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LE DERNIER

forces. Foulques lui dit ; « Ma fille, celle qui vous a servi de mère n’est plus ; l’époux à qui vous vous êtes donnée, sans vous connaître ni l’un, ni l’autre, marche en ce moment sous les bannières de l’hérésie : sa présence vous est prohibée ; mon état ne permet point que vous restiez auprès de moi. J’ai choisi pour votre séjour une maison sainte, où des filles pieuses ont consacré leur vie aux exercices de la pénitence. Vous serez auprès d’elles, non pour imiter en tout leur exemple, puisque vous êtes dans les liens du mariage, mais pour vivre sans tache, au milieu du troupeau du Seigneur, jusqu’au moment où votre époux aura mérité de vous recevoir des mains de l’Église. »

Tout était préparé pour le voyage, et, dès le lendemain, Cécile, accompagnée de Foulques et de ses affidés, fut conduite sur le chemin qui mène à Mirepoix, à travers les montagnes.

Le monastère de Ste.-Marie-de-Prouille, choisi par Foulques, avait été fondé à