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LE DERNIER

domaine était consentie, et le jeune vicomte, soit pour reconnaître les soins de mon père, soit par impatience de se montrer généreux et bienfaisant, m’avait fait don de ce domaine nouvellement reconquis.

Mon père et moi prîmes ensemble le chemin de Valmagne, et, ayant traversé la vallée de l’Hérault, nous vîmes avec admiration dans un site sauvage, en avant d’une-immense forêt qui s’étendait jusqu’aux eaux salées de l’étang du Taur(6), et au pied dune chaîne de rochers arides, d’où s’échappaient des sources abondantes, une enceinte spacieuse bordée de murailles, et renfermant plusieurs édifices. Le portail du temple se montrait surmonté d’un grand vitrage circulaire, et flanqué de deux hautes tours carrées. Ses côtés étaient munis d’un double rang de piliers et d’arceaux courbés en ogives, pour soutenir une voûte dont le comble surpassait en hauteur les plus grands arbres et les rochers voisins.

Raimbaud admirait la majestueuse architecture de cet édifice, dont aucun tem-