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DES TRENCAVELS.

de la commune, et le comte de Montfort avait confirmé cette usurpation. À la mort du prince, les artifices de l’abbé arrachèrent aux consuls de Pézènes une sorte d’acquiescement. Quand vint la nouvelle de la dispersion des croisés, l’abbé jugea qu’il serait prudent de s’éloigner pour quelque temps, et les habitans de Pézènes désavouant hautement la conduite de leurs consuls, chassèrent les agens de l’abbaye du poste où était, établi le péage.

La communauté des religieux de Valmagne venait de prendre la résolution de soumettre ses prétentions et ses droits à l’arbitrage de la mère de Trencavel.

Le sous-prieur de Valmagne était ce même frère d’Agnès, ce Burgondion dont le noviciat à St.-Antonin de Freudelas avait été signalé par une déplorable catastrophe. Lorsqu’Agnès le présenta à son fils, un souvenir douloureux vint assaillir ce religieux et troubla toutes ses idées. Il tomba presque en défaillance, et répandit d’abondantes larmes. La sen-