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LE DERNIER

« Des comédies, » dit le prieur, « écrites en vers grecs ! il y a sûrement quelque chose de diabolique dans ce parchemin ; il faut l’exorciser d’abord et puis l’effacer. »

Les sons lents et funèbres de la cloche appelèrent les religieux au temple ; le prieur, revêtu de ses ornemens, offrit d’abord aux adorations du vicomte et de sa mère les reliques célèbres dont le couvent était dépositaire ; une épine de la couronne de Jésus ; le St.-Suaire qui avait couvert son visage ; une pierre du St.-Sépulcre ; un bras et une main de Ste.-Marthe. Il appliqua sur les yeux de Trencavel l’anneau de St.-Guiraud, dont le métal enchâsse une opale chatoyante, qui trempée dans l’eau pure, et appliquée sur les yeux malades, les guérit miraculeusement.

Le dernier objet qui fut montré à Trencavel était une table d’or ornée de pierreries, que son aïeul, mort en 1193, avait donnée aux religieux, en se faisant affilier dans leur communauté, pour recevoir dans leur nécrologe le titre de frère.