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DES TRENCAVELS.

pardon à votre révérence, » dit le chapelain Fulcran au prieur ; « mais Pompée l’historien n’est point celui qui disputa le trône à César. Son livre était fort estimé des anciens, et je l’ai vu dans plusieurs bibliothèques à Constantinople. » Fulcran avait en effet suivi l’un des seigneurs croisés dans la dernière expédition qui avait mis un Franc sur le trône des Comnènes. « Puisque vous, avez visité l’empire grec, » dit le scribe à Fulcran, « peut-être pourrez-vous nous dire ce que contient ce rouleau que nous destinons à la transcription des canons du dernier concile de Latran. » Fulcran examina le manuscrit, et dit : « Ce sont les Adelphes de Ménandre. » — « Ce Ménandre, » dit le prieur ; « est sans doute quelqu’un des pères de l’église grecque. »

Fulcran sourit et répondit aussitôt que l’auteur en question avait vécu avant la venue de J.-C., qu’il était par conséquent un auteur profane, et n’avait composé que des comédies. »