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DES TRENCAVELS.

à nous ses adieux, qu’elle savait bien être les derniers ! — Après notre départ, elle alla de sa maison déserte à la cellule du cloître, et de la cellule à la tombe !!

« Je me suis acquittée envers Cécile des devoirs qui m’étaient prescrits ; j’ai étudié son caractère ; j’ai cherché à pénétrer les inclinations dont le germe est dans ses organes : je crois qu’elle a reçu de la nature une âme forte et courageuse, et qu’elle est plus portée à affronter les dangers de la société qu’à les éviter en y renonçant.

« Les soins de la vie domestique remplissent ses momens. Elle se passionne pour les malheureux, et s’occupe sans cesse des besoins des autres. Elle est pieuse et fervente dans ses prières ; mais sa piété n’est point oisive et livrée à la contemplation.

« Si j’en crois tous ces indices, Cécile est appelée par la nature à remplir les fonctions d’épouse et de mère, et non à subir une vie inutile, qui ne serait pour elle qu’une mort lente. »

« Que le vœu de Béatrix soit accompli, »