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LE DERNIER

L’extrême fatigue de tous les partis rendit alors les combats plus rares, et l’Occitanie commença à goûter quelques momens de repos qui lui suggéraient l’espérance trompeuse d’être enfin délivrée de ses envahisseurs.

Mais ni Rome ni les prélats n’avaient abandonné leur proie. Un nouveau légat appelé Conrad, jadis abbé de Citeaux, et maintenant évêque de Porto et cardinal, fut envoyé au soutien d’Amalric. Tous les prélats de France furent sollicités de réunir leurs efforts pour achever une œuvre sainte que les laïques semblaient abandonner.

Conrad arriva, prodigua les exhortations, les menaces, et enfin les anathèmes(9). De nombreuses bandes épiscopales et un petit nombre de celles des seigneurs du pays français, recommencèrent à descendre sur les rives du Rhône et de la Garonne, et chacun se prépara à soutenir une dernière lutte moins inégale que les précédentes.