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LE DERNIER

sonniers pour les préserver des fureurs du prélat. Lorsqu’il se fut éloigné, les bandes soldées par l’Église entrèrent dans Marmande et massacrèrent sans pitié toute la population, femmes et enfans(7).

Louis fut indigné de ce procédé et n’en vint pas moins assiéger Toulouse, aidé de ces barbares ; mais cette ville était maintenant hors de toute atteinte : dix-sept quartiers y étaient fortifiés et munis de machines de guerre ; plus de mille chevaliers s’y trouvaient réunis et chaque habitant valait un soldat.

Louis tenta plusieurs attaques qui furent vivement repoussées. Après quarante cinq jours de siège, il se retira, et sa retraite fut si précipitée, qu’il livra ses machines et son camp aux flammes des assiégés.

Cette retraite fut diversement expliquée. Quelques-uns y virent un premier indice de cette politique intéressée qui déjà songeait à se faire céder les droits et domaines de Montfort, en laissant Amalric