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DES TRENCAVELS.

ceptée à trois lieues de Toulouse. Le comte de Foix prit aussitôt la résolution de se fortifier à Basièges, et d’y attendre les secours qu’il se hâta de demander au fils de Raymond. Ce prince, qui était à la veille de marcher sur Marmande, prit le parti de se diriger vers Basièges, et ordonna le combat, aussitôt qu’il nous eut rejoints. La victoire fut complète et l’honneur en demeura au jeune guerrier qu’on avait essayé vainement de soustraire aux dangers d’une mêlée. Des chevaliers discourtois, s’étaient ligués pour l’envelopper et le tuer ; Raymond, frappé d’un coup de lance, ne fut point désarçonné, et, secouru par les siens, il fit prisonniers ces lâches conspirateurs. Leur chef fut aussitôt puni du supplice des traîtres.

La victoire de Basièges ne put sauver Marmande, dont la garnison fut contrainte de se rendre à discrétion. L’évêque de Saintes voulait qu’elle fût passée au fil de l’épée. Louis eut horreur de cette proposition, et emmena avec lui ses pri-