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DES TRENCAVELS.

et en Auvergne. L’évêque de Rodez, stimulé par ses reproches et ses exhortations, amena au camp de Montfort ses chevaliers et ses vassaux. Le pape Honorius multipliait ses légats, adressait à tous les seigneurs des ordres ou des menaces, et s’efforçait surtout de paralyser les efforts du jeune Raymond en faveur de son père. Quand les mois d’hiver furent écoulés, Simon vit avec inquiétude que le parti de Raymond s’était beaucoup plus accru que le sien et qu’il était menacé d’une attaque de la part des Provençaux. Il fit construire de nouvelles machines pour ouvrir une brèche, et rendre les murailles accessibles à l’assaut général qu’il projetait de donner, avant l’arrivée du jeune Raymond.

Cependant le légat du pape, homme vain et sans expérience, lui reprochait sa lenteur, et le harcelait de ses importunités ; l’impatience de Simon était aussi exaltée par les pressentimens qui poursuivaient de nouveau sa pensée. « Ô mon Dieu ! » s’écriait-il, « délivrez-moi de ce monde plutôt