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DES TRENCAVELS.

servé à Simon de mourir libre et de la mort des guerriers.

Le fatal pressentiment d’une mort prochaine n’abandonna plus ce guerrier. Il repassait dans sa mémoire les fatigues de ses neuf dernières années. Il déplorait amèrement la vanité des entreprises humaines et des gloires de ce monde. À ses regrets se joignaient quelques remords moins sur les injures faites aux anciennes maisons de Toulouse et de Carcassonne, qu’au sujet des altercations avec l’archevêque de Narbonne. Dans sa dévotion étroite il semblait craindre la justice du clergé plus que celle de Dieu même.

Il fit venir auprès de lui l’évêque Foulques pour recevoir sa confession, espérant obtenir de lui des consolations et des conseils. Foulques le rassura, mit sa conscience à l’aise, en exaltant tout ce qui lui avait fait mériter le titre glorieux d’épée de l’Église. Il se fit garant au nom de Dieu que les ennemis du défenseur de la foi seraient exterminés, avant qu’il échangeât