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LE DERNIER

dont il serait charmé de ne point rencontrer le visage. »

Une voix sonore se fit aussitôt entendre dans la foule. « Ceci me regarde personnellement, » s’écria Aimeric, « et puisque la voix du renard prévaut dans ce conseil, je n’irai point avec mes crédules concitoyens me jeter dans les griffes du lion. Que ceux qui veulent demeurer libres, et se conserver pour un meilleur temps, imitent mon exemple et me suivent ; nos épées seront un meilleur sauf-conduit que les promesses de ces serpens. »

Aimeric se retira, et fut suivi par un assez grand nombre d’hommes déterminés qui quittèrent avec lui les murs de Toulouse.

Leur retraite laissa le champ libre à Foulques, et il eut peu de peine à faire adopter au conseil toutes les mesures qui devaient livrer Toulouse sans défense à la discrétion de son tyran. L’évêque revint auprès de Montfort, qui prépara toutes les mesures d’après ses conseils, et se rendit