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LE DERNIER

s’empressaient en toute hâte de rentrer dans leurs murailles. Bientôt toutes les cloches de la ville donnèrent le signal lugubre d’un combat où chacun devait prendre part.

L’armée de Simon toute entière se jeta sur la ville. Plusieurs portes furent forcées, et partout où les croisés purent pénétrer, leur présence fut signalée par un incendie. Bientôt la nuit survint, et, à la lueur des maisons brûlantes, les incendiaires s’avancèrent jusqu’aux approches du capitole.

Les Toulousains s’étaient ralliés sur ce point central. Ils occupaient la place principale ainsi que les rues adjacentes, et se précipitèrent par toutes les issues sur les soldats de Simon, qui d’autre part étaient assaillis du haut des maisons par une grêle de pierres, de vieux meubles, d’eau et d’huile bouillante. Les croisés furent obligés de reculer, laissant les rues jonchées de cadavres que foulaient sous leurs pieds les bourgeois furieux. La retraite s’opéra jusqu’à la place de St.-Étienne, qu’un dernier effort des Toulousains fit aussi éva-