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DES TRENCAVELS.

L’évêque était déjà arrivé au camp à la tête d’une file de Toulousains, qui s’étendait tout le long du chemin jusqu’aux portes de St.-Étienne et de Montoulieu, lorsque des clameurs sinistres se firent entendre et suspendirent la marche des plus empressés. Les soldats de Montfort qui s’étaient introduits dans Toulouse, en commençaient le pillage ; mais ils eurent bientôt à combattre ceux des habitans, qui, ajoutant peu de foi aux promesses de l’évêque, s’étaient préparés à repousser une trahison qu’ils soupçonnaient. Le brave Aimeric était à leur tête. Il se jeta sur les soldats que la passion du pillage tenait éparpillés. Plusieurs furent égorgés, et les autres ramenés au poste d’où ils étaient partis, et où ils se trouvèrent protégés par le château.

Aussitôt que Montfort se fut aperçu de l’hésitation des Toulousains qui venaient à lui, il fit saisir tous ceux qui étaient arrivés au camp, et courir après les autres, qui, désespérés et criant à la trahison,