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LE DERNIER

ditoire que si des otages avaient été demandés, c’était uniquement pour éloigner de Toulouse quelques hommes ennemis de son repos et prodigues de mauvais conseils. Il acheva en exhortant ses auditeurs non plus à envoyer des députés, mais à venir en foule au camp de Montfort, auprès duquel lui-même serait leur interprète, bien assuré qu’il était d’obtenir du comte la délivrance des députés, et le maintien de tous les droits et privilèges de la bonne ville.

Cette proposition fut applaudie. L’espérance et la joie éclatèrent de toutes parts, et les doutes qu’exprimaient quelques-uns furent accueillis par des murmures. On se hâta de suivre les pas de l’évêque revenant au camp, Les hommes de son cortège qui étaient venus dans la ville se dirigèrent vers le château narbonnais, et, s’étant fait ouvrir la porte qui en était voisine, se joignirent à leurs camarades, embusqués. Tous ensemble entrèrent dans la ville par cette même porte, sans éprouver aucune résistance.