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DES TRENCAVELS.

tacher lentement de leurs habitudes guerrières, et renonçant à leurs dissentions sanglantes, prendre en commun la résolution de déférer au St.-Siège le choix de leur empereur, ainsi que l’arbitrage souverain de toutes leurs querelles. Enfin, il vit en Orient les prosélytes de Foulques propager leurs doctrines dans l’empire grec, confondre ou convertir les plus obstinés schismatiques, s’introduire dans les conseils de l’empereur Henri, et servir de tuteurs au jeune roi de Thessalonique(6).

Celui de Jérusalem, entouré d’amis infidèles, réclamait des secours ; et une croisade mieux concertée que les précédentes allait réunir tout ce que l’Europe pacifiée avait de meilleurs soldats, sous la conduite unique et souveraine d’un guerrier légat du St.-Siège.

Ce sommeil laborieux du pontife était à peine terminé, qu’il fit appeler auprès de lui ses secrétaires pour continuer le travail de la veille. Déjà ils étaient réunis,