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LE DERNIER

fidèles, déposant les armes, et cherchant dans les bienfaits de la paix de nouvelles sources de gloire et de prospérité. Il voyait l’Angleterre redemander à mains jointes cette suzeraineté du St.-Siège, protectrice des droits du peuple contre le caprice des princes, et des droits du prince contre la mutinerie des peuples. La France imitait cet exemple tardivement, et précédée par l’Occitanie, que le St.-Siège avait rendue à ses anciens maîtres, en les faisant ses vassaux, après la mort de Simon, frappé d’un coup de foudre.

Les regards d’Innocent se portaient ensuite vers l’Espagne, où les rois chrétiens, éclairés et dirigés par les nouveaux missionnaires, remettaient au St.-Siège le jugement de tous leurs démêlés, et confiaient à ses délégués le pouvoir impérial sur leurs armées réunies contre les Maures, dont la présence souille encore la moitié de cette péninsule.

Puis des larmes de joie se répandaient sur ses joues flétries en voyant ces farouches seigneurs allemands s’amollir, se dé-