Page:Le dernier des Trencavels 2 Reboul Henri.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.
7
DES TRENCAVELS.

Il ordonna aussitôt que toutes les cloches de la ville fussent mises en mouvement pour honorer l’entrée du légitime Seigneur et duc, et pour saluer le drapeau de St-Pierre. Il voulut que son chapelain célébrât en sa présence le service divin dans la chapelle du château.

Ce qui fut dit, fut fait ; les cloches sonnèrent, et leurs sons éclatans retentirent dans les oreilles attristées de l’archevêque. Ce prélat voyait des fenêtres de son palais les chevaliers de Simon défiler joyeux et goguenards vers le château où les attendait le chapelain, pour célébrer le service de l’autel.

Pendant que ces profanateurs étaient prosternés dans le saint lieu qui était interdit, Arnaud renouvelait contre eux ses anathèmes dans le vestibule de son palais où il était assisté de plusieurs évêques(2).

Les chevaliers français revinrent de la chapelle plus arrogans que jamais ; et, pour tout fruit de leurs prières, ils assaillirent à coups de cailloux les fenêtres du palais où