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LE DERNIER

D’autres guerriers se joignirent à Valats pour faire observer la situation critique où se trouvait engagée l’armée assiégeante, à raison de l’incendie de la mustèle. Amalric y eut égard et la retraite fut ordonnée.

De nouvelles attaques partielles étant aussi demeurées sans résultat, Amalric voulait tenter de réunir en un seul corps les bandes éparses qu’avaient amenées les prélats ; mais ceux-ci contrarièrent ce projet dans la crainte de perdre leurs petites armées.

L’un d’eux ouvrit un jour cet avis : « Si nous ne pouvons atteindre ces impies dans l’enceinte de leurs murailles, sachons au moins les punir par la privation de ces richesses qui font leur orgueil, et les induisent à la damnation.

« Ces fertiles campagnes, ces moissons, ces vignes, sont pour eux des causes de révolte et de ruine. Dévastons ces domaines, réduisons les habitans de cette ville endurcie à une pauvreté qui peut-être leur ouvrira les voies de la résipiscence(8). »