bant à ses genoux, et qui voudrait mourir à vos pieds, plutôt que d’être haï par vous. »
« J’entends, » dit Inès, « vous êtes de ces hommes dont le démon est parvenu à se rendre maître, et j’en ai eu la pensée en éprouvant je ne sais quoi de diabolique au moment où vos lèvres ont touché les miennes. »
Inès fit alors plusieurs signes de croix. « Laissez-moi prier, » dit-elle, « et priez avec moi si vous le pouvez, afin d’être délivré de ce cruel maléfice. »
« C’est peut-être ce démon, » dit Robert, « qui m’a fait croire un moment que je pouvais agir avec vous comme fait un mari.
« Mon mari, » dit Inès, « ne m’a jamais rien fait de pareil. » — « Quoi ! » dit Robert, « il ne vous a jamais serrée dans ses bras ? »
« Jamais, » dit Inès.
« Et ses lèvres n’ont jamais touché vos lèvres ? »
« Jamais, » dit Inès.
« Et vous n’avez jamais passé vos nuits ensemble et dans un même lit ? »