Page:Le dernier des Trencavels 2 Reboul Henri.djvu/185

Cette page a été validée par deux contributeurs.
171
DES TRENCAVELS.

mure favorable se propagea de rang en rang. Bientôt la foule se dissipa et prit lentement le chemin de la place où se dressait le bûcher.

Avant que l’heure fut écoulée, la sorcière y fut conduite et consumée dans les flammes. On fit monter aussi sur un échafaud voisin les deux frères Belgin, et leurs têtes furent abattues. Les blancs s’étaient dérobés à ce douloureux spectacle.

Les émissaires de Foulques, ayant perdu tout espoir de troubler l’harmonie des Toulousains et de semer la zizanie parmi eux, se déterminèrent à suivre la dernière instruction de l’évêque, qui leur prescrivait de se retirer, au cas où il ne leur serait plus possible de nuire. Ils suivirent fidèlement le cérémonial dont le prélat avait donné l’exemple, lorsqu’à(11) l’époque du siège de Lavaur, il se mit en guerre ouverte avec le comte de Toulouse.

Les chapelains qui n’avaient pas encore abandonné la ville se rendirent, à l’exception d’un bien petit nombre, et notam-